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ARS GRATIA ARTIS
L’ART POUR L’ART

Parcours artistique en dessin & peinture

APPRENTISSAGE

  • Initiation au dessin (sanguine : variété terreuse d’hématite rouge) ainsi qu’à la peinture à l’huile (huile siccative enveloppant les pigments). Étude de la technique de REMBRANDT avec les impasti (plumbonacrite) et usage de blanc à base de plomb.   Pratique de l’alla prima des pochades et effets obtenus par superposition de couches transparentes, synthèse de la peinture française de la période rococo. Familiarisation et approche du surréalisme de Jean RANSY (emploi de tons sourds).     


Obtention acquise : haut niveau d’excellence (1981).

  • Formation artistique en atelier chez l’héritier (Freddy D.) de James ENSOR, de Georges MINE et de Jean RANSY d’après la « bosse » (moulages antiques). Fréquentation du cours d’anatomie de Muriel BOSCH (1981-82).

  • Agréation du saut de 5 degrés dans l’Enseignement Supérieur au cours de la même année académique en section Peinture (1981-82). 

  • Classement : Premier Prix de Peinture (1982). 

  • Bourse de fin d’études, stages dans l’atelier de Taff WALLET et achèvement de formation en arts plastiques dans l’atelier de Paul DELVAUX (1987-89).

MAITRES DE FORMATION ESSENTIELS


Muriel BOSCH (1980-81), Georges  DEPRAETRE (1981-82)

Taf WALLET (1982-87),

Paul DELVAUX (1987-89). 


Dans l’atelier de Paul DELVAUX : maîtrise du dessin d’après la ronde bosse et exécution d’œuvres en glacis. Modèles : Hercule Farnèse et Pallas de Velletri. Delvaux théorise en quatorze leçons les moments phares de l’Histoire de l’Art : la période hellénistique, le Moyen Âge des Primitifs flamands et le Quattrocento.


Premières œuvres de Florient DE BRAMIGNIES signées avec mention : élève de Paul DELVAUX. Au terme de la formation à FURNES, encouragements et suivi téléphonique de Paul DELVAUX, de 1989 à 90. 

CARRIÈRE

  • Premières expositions (1988).

  • Illustrations dans la Revue de Brabant (1991).

  • Commandes d’œuvres à Prague, capitale de l’ancienne Tchécoslovaquie (1991).

       

Expositions-Période de maturité 

 

  • Salons d’Été et d’Automne à Villers-la-Ville, Belgique (1991-96).

  • SoHo quartier départemental des arts, New York, États-Unis (1993).

  • Cadres et Home, Belgique (1994).

 

              Domiciliation au château Doyen de SAUTIN et exposition de nouvelles œuvres 

              pour l’ouverture au public des salons du château (2002-2002).

        

  • Exposition à Ottignies (2004)

  • Créations nouvelles (2004-2017)

           

DE BRAMIGNIES, artiste peintre, pédagogue.

  

  • Master Class, section dessin et peinture (2000-2002).

  • Professeur de dessin et peinture dans le Brabant-Wallon (2002-2009).

  • Leçons privées à Bruxelles.

Contrat et Nomination : peintre en résidence de la galerie "Pictura æterna" (2020).

Protection juridique des œuvres créées par Florient DE BRAMIGNIES dans la galerie "Pictura æterna".

 

DE BRAMIGNIES, consacré maître (article, Elle-Décoration) et détenteur de l’héritage artistique de Paul DELVAUX (Soir Mag). 

   

  • Participation à l’exposition d’ensemble des Nocturnes du Sablon (2021).

  • Acquisition par la Flandre de six oeuvres de la main de Florient De Bramignies en hommage à Paul Delvaux.

  • Participation à l’exposition d’ensemble des Nocturnes du Sablon (2022).

  • Article dans Elle-Décoration, presse belge (2022).

  • Article dans Soir Mag, presse belge (2022). 

  • Article dans Le Soir, presse belge (2022). 

  • Exposition à la galerie "Pictura æterna" (2023).

  • Fin de contrat avec la galerie "Pictura æterna" (2023).

  • Contrat & Nomination en qualité de peintre en résidence de la galerie "Dante Rossetti" (2023).

  • Inauguration de la galerie "Dante Rossetti" & exposition (2023).

L'HOMME

Florient DE BRAMIGNIES puise sa force dans le silence… terreau de sa réflexion. Au terme de ses lectures de Thomas d’AQUIN et de François d’ASSISE, et avec le recul que confèrent l’expérience et la maturité, DE BRAMIGNIES a affiné son anamnèse. Il se souvient de cette phrase de Thomas d’AQUIN : « Toutes les sciences et tous les arts sont ordonnés à une fin unique, la perfection de l’homme, qui est son bonheur. » Son introspection lui a forgé un caractère solide et bien trempé. À l’heure où la démocratisation sape l’excellence, les poèmes de Laurent « Le Magnifique » inspirés de DANTE, PÉTARQUE et BOCCACE font ses délices. Les abbayes, les églises, les grands espaces naturels nourrissent son goût pour la méditation. Il y apprécie l’oubli du temporel. Le poète du théâtre du Globe à Londres pour ne citer que Shakespeare disait : « Rien n’est plus beau que le mot religion, à la condition qu’il signifie relier les peuples et non lier les hommes, à la condition qu’il signifie fraternité et non domination ». DE BRAMIGNIES et sa foi messianique : une intimité de cœur. Dans son rapport au monde, il scinde deux vertus que les gens tentent d’unifier à tort. Sans noircir le trait, il confie : « La gentillesse conquiert sa place en peu de temps pour très peu de choses. Je lui préfère la bonté qui se mesure au temps, à l’effort, et à la fidélité devant l’épreuve. » DE BRAMIGNIES reproche à la plupart de ceux qui parlent d’amour, de soulager leur conscience à défaut de poser des actes. La philosophie de KANT a modelé son intellect. Principalement au sujet de cette exhortation : « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ». Les mots de KANT ont repoussé les limites de la raison : « Sans sensibilité, nul objet ne nous serait donné et sans entendement nul ne serait pensé ». La pensée de ce philosophe, quoique hétérodoxe, repose sur la conviction du progrès de l’humanité. Rien ne lui échappe. Pas même sa théorie sur la beauté : « Est beau ce qui plaît uniquement dans le jugement que nous portons ». Tout en développant sa propre définition des choses, DE BRAMIGNIES entretien le même rapport à la lucidité que cet observateur patenté. Il compare la régulation de l’esprit à un système d’horlogerie et fait montre de rationalisme dans le rapport que les hommes entretiennent avec le manichéisme. Il qualifie le genre humain de « Perfection de la raison troublée par le chaos ». Une aventure dans laquelle les hommes ont un choix à faire : soit mourir en lâches, soit en héros, selon qu’ils aient vécus en courtisans ou en hommes libres. Faut-il encore se remémorer Shakespeare : « Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. » Le prix que DE BRAMIGNIES attache à sa dignité tient dans son refus de l’abaissement devant les vanités. Toujours en distance, il est un homme qu’on doit mériter. Il est à l’image de ceux dont la grandeur se vérifie dans ce qu’ils refusent plus que dans ce qu’ils acceptent. DE BRAMIGNIES ne procrastine jamais. Il va de l’avant, anticipe, relève des défis, prend des décisions. La lecture d’une interrogation et d’une réponse, toutes deux prononcées par BEETHOVEN et reprises par FERRÉ a stimulé sa volonté et forgé son destin : « Muss es sein ? Es muss sein ! Cela doit-il être ? Cela est ! »

L'ARTISTE

Dans ses toiles et ses crayonnés, Florient DE BRAMIGNIES imprime la mémoire de la période classique sans tomber dans les travers du fameux « néo » que génère la redite. Par ses couleurs, il crée un calice émotionnel nouveau qui lui permet de s’affranchir des canons de la tradition. DE BRAMIGNIES configure la lumière dans un processus qui annule tout empâtement au profit d’une texture homogène diaphane. Il applique un contrepoint d’ombres médianes qui offre à ses couleurs une théâtralité lyrique. Chacun de ses tons anticipe l’harmonie du climat de ses compositions. Chez DE BRAMIGNIES, l’équilibre chromatique se définit par une joute déclamatoire qui n’a rien à envier à la résilience des ombres fortes. Ses scènes lumineuses exaltent l’usage qu’il fait du bleu cobalt et du jaune indien. Au préalable, la préparation du canevas pour la technique à l’huile comporte l’enduit de céruse teinté de Sinope, c’est-à-dire, de terre de Sienne. Ce procédé induit une réduction à l’huile de lavande, laquelle mêlée à un siccatif composé de litharge et de térébenthine offre un support travaillé qui assure un rendu optimal au résultat obtenu par les pinceaux. Ensuite, DE BRAMIGNIES utilise l’azurite, assurant de manière pérenne l’intervention d’ombres soutenues. Des réminiscences chromatiques lointaines rappellent DALI et influent sur la fraîcheur de ses tons. La dialectique de son langage pictural se traduit par un rapport émotionnel discursif. Le disque dur d’une filiation entre sa technique et la mise en espace de son inspiration lui intiment d’étendre sa patte en faveur d’une régénérescence totale des codes de la peinture. Les « jus » en ce qui concerne la peinture à l’huile insistent sur la  dissolution de la matière. On retrouve une combinaison similaire à l’acrylique grâce à l’eau. Des touches serrées appliquées par à-coups sont balayées par ce philtre aquarellisant. Par un effet à répétition, ce philtre engendre l’élaboration du glacis. Les poils de blaireau offrent un floutage moelleux à la densité du glacis et dialoguent avec le martre afin de faire émerger de manière séquencée le graphisme préliminaire de la composition. La trace de l’enseignement de Paul DELVAUX se retrouve dans toutes les œuvres de Florient DE BRAMIGNIES. DELVAUX insistait sur la solidité de la structure d’une œuvre ainsi que sur la nécessité de lui conférer un narratif sans verser dans l’anecdotique. DELVAUX a révélé à DE BRAMIGNIES la translation qui relie le passé au présent sans compromettre l’anticipation du futur que génèrent des ruptures de tons dans une organisation architecturée par le dessin de base. DE BRAMIGNIES ouvre de nouveaux champs de couleurs. Son art possède autant les clefs de son inspiration que celles de sa technique. Sa maîtrise des pinceaux fait montre d’une grande aisance dans leur expression. La vigueur de ses coloris dénote une fraîcheur qui dynamise des contrastes en présence et fait discourir la lumière dans un jeu de rôle savant tant dans les ombres que dans les demi-teintes. La virtuosité, cet artiste s’en sert pour renforcer son message. C’est avec humilité qu’il confie à son interlocuteur le secret de son art en préférant citer Virgile plutôt qu’une de ses maximes : « Labor omnia vincit improbus ». Autrement dit : «  Un travail opiniâtre vient à bout de tout ». Contrairement aux peintres hyperréalistes et aux zélateurs biaisés de l’aérographe, Florient DE BRAMIGNIES exécute ses œuvres à main levée. 


Sa technique ne constitue pas une finalité en soi ; mise au service de l’expression, elle interagit en levier et sert l’ordonnance de l’espace autant que le rôle ornemental des accessoires représentés dans chacune de ses scènes picturales. Par sa cohérence et sa puissance, elle permet d’élever DE BRAMIGNIES au-dessus des modes. Elle lui conserve sa place dans un monde en perpétuelle mouvance. DE BRAMIGNIES se renouvelle tout en agrégeant les fruits de son expérience. Ce gage de qualité scellé dans l’ADN de ses œuvres l’élève au-dessus de ses pairs et lui fait gagner un pari sur la modernité à la manière d’un rendez-vous qu’il ancre dans le présent et le futur.   


Textes: Alexandrine CORETTI, Critique.

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